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J ai découvert les cordes il y a maintenant quatre ans grâce à une photo de Hikari Kesho pour le citer. Fascinée par la sensualité qui s'en dégageait et la patience du travail pour sublimer un corps et communiquer. J’ai ressenti en moi un appel, une irrésistible envie de voler et d’essayer .

Mais comment voyager dans un nouvel univers sans rencontrer un guide pour enchanter mon rêve.

 Dans un monde où les relations nous tiennent souvent dans une certaine horizontalité de vie, j’ai trouvé dans la confiance, le rire, la joie et parfois le silence une verticalité qui conduit à ses instants suspendus où l’on devient comme funambule entre deux mondes.

Grâce à toi et à mes rencontres futures, j’ai appris que ces liens matérialisés par de simples cordes ont le pouvoir de nous révéler à nous même.

Pour cela, pour ce voyage initiatique et sublime,  j ai eu envie d’écrire simplement sans aucune prétention littéraire, juste en vérité et humilité. Mettre sur papier e n'est pas simple, ouvrir son coeur ça fait peur.

Contacts:

Facebook: ellana ptimoineau

Mails: acuel74@gmail.com

Cordes Shibari Savoie

 

 

 

Les règles étaient simples : « Pas un mot »

 

Il l’attendait dans cet appartement.

Deux semaines sans le voir, c'était déjà trop tyrannique pour elle.

Fanfare dans son esprit, les palpitations cardiaques instrumentaient la chamade de ses émotions.

 

La porte s’ouvre il est là…

 

Elle n’est visiblement pas la seule à avoir ressenti les jours, il a comme le regard d’un enfant devant un étalage de jouets.

Elle est son caprice, la vitrine de ses inspirations les plus fauves.

La fierté la gagne, elle n’a pourtant pas une grande confiance d’elle même, Trop filiforme, pas assez féminine , tout est prétexte pour éviter les miroirs.

Elle n’a pas toujours été comme ça bien au contraire mais certaines rencontres et paroles peuvent ternir la candeur, elle le sait ça changera.

Face à la fenêtre, elle regarde les gens passer.

 

«  Etrange ballet circulaire, moi aussi je vais danser », pensait elle.

 

A genou sur ce parquet froid,  devant elle un jeu de corde, il la connait impatiente, l’idée de la faire languir l’amuse.

Il tourne autour de son corps d’un pas assuré et calme.

Un bandeau lui privant de la vue elle n’a que sa respiration en repère.

Elle ne peux discerner ses traits, pourtant elle sent ses yeux et elle comprend ce qu’ils lui veulent.  Le genre de choses qu’ils lui intiment.

Les cordes ont pris place, il  commence son travail d’artiste. Quel sentiment, quelle sensation d’être liée et livrée à sa stricte volonté.

Elle ressent la douceur du jute comme sa fermeté, la beauté de cette corde qui sait profiter d’un mouvement pour offrir une composition libre et suave.

Des frémissements visibles donnent relief à sa peau, les spasmes de son bas du ventre s’accentuent à chaque serrage prémices de sa propre atomisation.

Sa boussole interne a cessé de fonctionner pour laisser place aux émotions.

Dégradation progressive, elle perds contrôle. Un rythme lent et grave se substitue à elle, contact brut et charnel, une prodigieuse excitation !

Elle se répète en boucle « sans un mot » !

Un gémissement, ça compte ? Car à cet instant pour elle c’est l' envolée lyrique !

Insolente et, provocante, elle cherche la confrontation comme la punition.

Son arrière train comme seul allié, elle aspire à le distraire, elle s’amuse. Le langage des cordes, c’est aussi ça, le jeu.

Fessier exhibé, sa coquetterie lui vaut une remise à l’ordre sans préavis, sa main dans son ampleur n’a reculé.

Un cri libérateur flirtant toute en nuance entre la douleur et le plaisir , elle en rêvait.

Lui toujours aussi calme, attentif, il aime la regarder.

Il révèle en elle cette indécence et elle aime cela autant que ses bras.

Son arrogant petit manège ne l’a rendu insensible.

Il la contemple dansant dans les cordes, elle abdique.

Son corps, asservi, dévoilé, se soumet pour l’envahir d’un subtil bien être. Un genre d’état indicible troublant,  place à l’abandon.

Au-delà de tout mot, ses cordes lui parlent, il semble aussi éclairer d’histoires encore non écrites les profondeurs intérieures les plus intimes de son corps.

Funambule entre deux mondes, libérée  sur un air de China Moses , la réalité s’impose brutalement à elle. Il lui enlève le bandeau délicatement pour rejoindre son regard, elle cherche sa main, elle l’aime.

Dans cet appartement  c’est peut être le seul lieu où son esprit s'évade , qu’elle se sent sublimée, pour elle ça n’a pas de prix.

Un rendez vous par quinzaine c’ est insuffisant comme elle aimerait que ce soit plus souvent, addicte et gourmande de ces moments privilégies.

 

Parfois elle s’abandonne à la rêverie, elle imagine qu’un jour il ne la détachera pas, qu’il la kidnappera à jamais et ce jour là elle le sait, elle sera comblée.

Pas un mot.

L'église

Rendez vous 10 h à l’église Sainte cœur à Nîmes,

 

Un shooting photo, attachée dans une église une opportunité à saisir. Me voilà donc devant cette porte austère quittant mes montagnes pour l’occasion.

Je suis accompagnée de mon attacheur du moment, nous attendons un autre couple ainsi qu’un  photographe de talent. Le temps glacial et gris reflètent avec vérité ce lieu oublié, reste des traces manifestes de squatte, les pigeons eux-mêmes ont investi les lieux.

Quelqu’un arrive, la porte s’ouvre, un homme…

Je comprends que c’est l’ami de mon hôte, je le connais de nom, ce monde est  petit au final. Au premier regard  je suis gênée, je souris. Je me présente mais déjà son énergie m’envahit, son regard me transperce,  son sourire me renverse.

Indécence des sens…

Je souhaite le connaitre, pas maintenant, plus tard, un jour peut être…

Fébrile et envoutée, la venue de sa partenaire et du photographe me sort brutalement de ma rêverie passagère. Lui l’enlace, je comprends à cet instant la nature de leur relation, spectatrice de leur complicité, je dois peut être me résigner. Formule de politesse, nous sommes là pour le projet photo. Nous traversons un cloitre, jardin à l’abandon où la nature a repris ses droits. Je remarque un tronc, une invitation à une attache future, j essaie de me focaliser sur tout autre chose que sa présence. Je plaisante,  je taquine seul camouflage pour rendre les choses plus légères car dans mon corps et mon esprit c’est l’effervescence.

Nous prenons place, il commence son travail d’artiste sur le corps de son modèle, je regarde discrètement. Mon attacheur commence le sien, les yeux fermés j’imagine sa main à chaque glissement de cordes…

Désordre interne. Mon prisme intime cherche l’éclat comme ces vitraux condamnés par la grisaille de la pluie. Ce ressenti me gène, moi aussi je veux briller mais que faire dans cette situation même mon cœur s’est assombri.

Que le diable m’emporte de tant d’idées obscènes, positionnée sur une chair à sermon, la belle affaire!

Suis-je cette pécheresse possédée qui se livre à la luxure ?

Je serai prête à me damner ou subir n importe quel châtiment pour un effleurement.

Elle en suspension au dessus de moi, mon corps en croix déjà condamné. L’ange dans sa robe blanche virginale, aérienne, danse, belle, magnifiée dans ses cordes. Ma posture  m’accable, je réclame une naissance nouvelle. 

Sauvez mon âme car je me pervertis !

La charge d’émotion me fait vaciller.  La structure dans sa beauté me rappelle à l’ordre, je sens chaque détail de ce balcon sculpté de mille Saints. Le mal s’acharne comme si tous les talismans qui définissent mon identité se retournent également contre moi. Le malaise me gagne, il faut me détacher. Je ne suis pourtant pas du genre à me laisser dompter par quelques nœuds. Le froid, l’esprit perturbé, émotive je ne peux tenir. Ses mains en renfort viennent me soulager je sens les cordes se défaire petit à petit, le prolongement de ses doigts comme une caresse miraculeuse. Je cherche à éterniser ce moment car il m’envahit d’un subtil état. J ai chaud, je ressens une agitation interne raffinée. Il vient me libérer  de mes liens, la structure ne résiste à son élan et son œil en subit les conséquences.

Un signe ou une malédiction ? Sommes-nous déjà au jugement dernier sans même avoir goûté au fruit défendu? Je m’éloigne, m’assois au sol  regardant impuissante la scène se dessiner devant moi. J aimerais tellement que cette église soit le lieu de notre engagement, nous soutienne, qu’elle soit témoin d une renaissance amoureuse. 

Un petit break, une collation, un verre de vin rouge, deuxième tableau, les piliers de l’église.

Il propose de me faire le harnais qui  servira à cette suspension. Mon esprit s’affole, nous allons nous rapprocher fatalement. Il place une corde autour de ma poitrine, ma peau me trahit dans un frisson. Aucun regard, je ressens son gêne.

Serait il troublé ou juste professionnel ?

Je ferme les yeux et me laisse enlacer de ses liens, à chacune de ses frictions de cordes, des spasmes en bas du ventre se révèlent. Accrochée à ce poteau telle une païenne sur un bûcher je n’arrive pourtant pas à m’en détacher. Trouble indécent, état cognitif, dois je demander l’admission parfaite dans ce lieu pour espérer vivre un moment avec lui ! Je n’ai plus aucune croyance, l’être est sacré parce qu’il est en vie et qu’il choisit ce qu’il est ou ce qu’il sera …

C’est une évidence, je dois être à lui !

Je ne sais pas si cette simple idée est de l’ordre du blasphème mais je ne peux me résoudre tellement cette envie devient obsessionnelle.

Un clic, deux clic,  mon attacheur se rapproche me sort de mon état, mais quelles sont ses motivations ? 

J ai envie de crier !

La fin du shooting se profile comme cette fin de journée, tout passe si vite… Le photographe ainsi que la jolie blonde regagnent leur véhicule, le départ est imminent. Il reste pour faire un tableau avec moi, il prend la délicatesse de demander à mon attacheur.

Je rêve, m’aurait on entendu ? J’accepte sans même me soucier de son approbation.

Couchée sur ce sol froid, une corde se glisse, puis une autre mes cuisses, elles se tendent,  me soulèvent dans un cri étouffé, je perds pieds. Ses doigts me frôlent, me parcourent, je sens son odeur.

J’aime son odeur.

Mon corps pourtant filiforme rend au mieux qu’il peut l’ébauche de ses inspirations visiblement réfléchies. Je tourne, virevolte tel un pantin entre ses mains.Je m'abandonne.

La pression des cordes se radoucit, mon corps retrouve  le sol en repère, il prend le temps de dénouer chaque lien avec douceur. Les cordes glissent sur ma peau, je sens ses doigts me frôler, parcourir chaque parcelle de mon anatomie réactive. J ouvre les yeux, nos regards se croisent mais ne s’attardent pas.

Toujours ce foutu gêne !

Il me redresse, nous n’aurons aucun rapprochement, nous sommes épiés… Je me relève avec difficulté, mes jambes tremblent, péniblement je me rhabille, je n’ose le regarder et si c’était la dernière fois, je ne peux l’envisager.

Dans le labyrinthe de cette église, nous regagnons ce cloître pour nous ramener à nos véhicules. La porte se referme, un échange de regard, un sourire complice, le premier.

 Dans ce sanctuaire , l’esquisse d’une rencontre charnelle et insensée.

Je me suis liée à cet homme qui marquera ma vie comme ses traces de cordes qu’on aimerait voir indélébiles mais  qui s’effaceront tant elles sont éphémères et fragiles.

Cordes: Morphée kinbaku
Cordes G. B
Cordes : Morphée et Fab rope
Modèles: Ann'so le farfadet et moi
Photos: Michel Planque

Le mur - mur

Ils s’étaient rencontrés dans une église, un shooting photo de shibari des plus osés. Un coup de cœur incontrôlable, un rapprochement évident qui les fera vivre une relation passionnelle et intense. Les cordes les unissaient comme les éclats de rires, inséparables. Il lui avait même suggérer la vie commune, de l’accueillir chez lui pour l’avoir au quotidien.Elle le croyait, elle était prête à tout pour lui,  elle ne savait faire autrement c’était dans son caractère.   Elle était difficile à apprivoiser mais une fois maîtrisée elle s’offrait en intégralité dans la plus pure vérité. Elle avait beau tout donner, tout lui était insuffisant. Il  voulait la modeler  pour  qu’elle devienne  cette femme parfaite, celle qui accompagnerait son narcissisme exacerbé.  Le feu qui brûlait en elle ne devait s’éteindre. Sa candeur le pensait pourtant  éternel .

 Il n’ aura fallu que très peu de temps au bellâtre pour se pencher  sur un autre regard, plus jeune,  plus félin , plus sauvage.  Ce n’était pas la première, elle ne serait pas la dernière.  Il avait cette facilité à revêtir des costumes différents,  séducteur et joueur se vantait il.  Elle n’était pas dupe, la parade peut cacher qui on est mais un seul geste peut trahir et renvoyer à ce qu’on essaie de dissimuler en surface. Sous le vernis de la toile se révèle les embus…

La nouvelle égérie ?

Son nom grec réputé pour sa grande beauté suscitera l’envie comme la prophétie. L’union mythologique se profilait celle qu’on ne connait pas celle qui est cachée,celle qui n’est écrite nulle part, qu’on murmure et qui a raison d’exister tant les protagonistes sont semblables. Leurs noms  les rapprochaient déjà, lui, connu pour ses pouvoirs soporifiques, sa qualité à endormir toute personne miroir à la main caractéristique d’un comportement égotique. Elle  usant de ses charmes même Apollon l’avait banni sur ses prédictions.

Elle cherchait un attacheur de renom avait- elle confié, elle lui aura pris les miettes de son histoire d’amour.

Elle avait compris qu’au-delà du sourire ravageur et  séducteur de son "petit dieu ", elle avait eu affaire à un homme expiant ses propres névroses du passé sous un sourire angélique,  menant l' intention avec répétition. Même scénario.

 

Sans l’accessoire qu’en était-il de l'être ?

Dangereuse addiction. Elle avait préféré rejoindre la lumière en laissant dans l’obscurité d’une grotte cet amour qui recherchait dans l'art de nouer la reconnaissance et les conquêtes.

Elle reprendra sa liberté consciente qu’elle a fait le choix, le bon, celui qu’on ne regrette pas celui qui ne mérite que très peu de larmes.  Elle dira au revoir sans se retourner sur ce qui avait tenté de la blesser car elle savait que la vie l’accueillerait avec un nouveau bonjour. Le « nous » n’existait plus, elle troqua définitivement la malveillance contre un nouvel épanouissement.

De nouvelles rencontres car la vie est faite de cela lui ont permis depuis de retrouver la place qui est due a toute femme celle d’être aimée dans le respect.

« En amour, la seule victoire c’est la fuite » N.Bonaparte

Photos: Robert Thecross

Railway

ll lui parle, elle fixe intensément sa bouche puis le regarde à nouveau dans les yeux. 
Attentive, elle boit chacune de ses paroles, il pourrait aussi bien lui parler des étapes du cassoulet qu' elle serait suspendue à ses lèvres. 
Son train approche, la tocante les rappelle à l ordre, la même qui avait cessé d'exister entre ses bras cette semaine.

Un baiser intense et déchirant.

Les portes s'ouvrent, les deux corps se séparent sur ce quai tortionnaire.

Place au vide maintenant ...

L'attente

“Fire on the floor” . Beth HART

« Ce genre d'amour 
Pas besoin de lit ni draps de satin 
Rien de doux, rien de doux ni de sucré à boire 
L'amour est une leçon, tu es né pour ne jamais apprendre »

 

Nue face à cette fenêtre, elle le regarde partir…

La pluie frappe les carreaux avec vigueur,  même mélodie dans son cœur.

Son corps humide brûle de leur rencontre.

Une semaine encore une de ces interminables  semaines avant qu’il  réapparaisse.

Elle sent  son odeur et  discerne chacune de ses caresses. Elle recommence le film de leurs ébats, une façon pour elle de figer  l’instant afin qu’il ne s’évade.

Des hommes ?

Elle en voit régulièrement, ils lui font passer les heures, le manque, son absence.  Elle  n’éprouve pour ainsi dire aucun plaisir, résidus de latex sans contentement. Elle s’exécute tel un automate, des fois dominatrice, parfois résignée souvent bousculée. Elle simule ses discours comme ses cris, Il n’y a qu’avec lui qu’elle ne triche pas.

Au départ,  cet homme n’éveillait rien en elle ,un plan de plus sans analyse. Elle aimait son charme, sa désinvolture, son regard. Imperceptible, il est si singulier de ses autres partenaires.  Confiant, convaincu de son potentiel, il l’a immédiatement charmé.

Leur  rencontre fût une coïncidence. Après discussions, repas, jeux de séduction, ils ont établi les termes de leur contrat. De toute évidence pour elle,  le terrain sentimental était miné par tant de ratés et de désillusions. Il ne voulait pas de relation sérieuse, il n’en n’avait ni le temps ni l’envie.

Tout devait  être simple.  

Elle a accepté, mais ne s’attendait pas à cette époque à tomber dans le piège de la dépendance érotique, une addiction physique naissante à chacune de leurs rencontres.  Elle est devenue cette intoxiquée du corps, de son corps, des sensations qu’il éveille chez elle,  un état de manque dissimulé  à chacun de ses départs. Il est le maître du jeu,  elle est son fantasme hebdomadaire, sa parenthèse et ce sentiment ne l’effraie pas, bien au contraire.

Amateur de plaisirs de tous ordres, en véritable partisan de la doctrine d’ Epicure, il est loin d’être ignorant en matière de sexe. Il sait éveiller son désir jouant de force et de subtilité comme personne.

Avec lui, elle s’autorise l’extravagance, elle dépasse ses barrières, grignote la pomme de la luxure à chaque moment complice. En réelle apprentie, aspirante de son corps, elle s’accomplit, docile, envahie de ce plaisir incontrôlable qu’il suscite chez elle. Il aime la dominer, il sait qu’avec les autres c’est elle qui contrôle. Avec lui, aucune maitrise, elle est devenue  cette pécheresse passionnée voila ce qu’il  est capable de créer en elle.

Dans ses bras, son esprit déconnecté, irrationnel n’a qu’une fonction : celle de ressentir, s’éveiller au plaisir. Il peut tout lui faire,chacun de leurs actes, leurs jeux érotiques sont devenus jouissance et accoutumance.

Elle le désire, elle l’attend chaque semaine multipliant les activités et les rencontres pour combler l’absence.

Une fois la porte fermée, elle sent une déchirure violente des plus intimes. Elle se poste telle une matonne devant cette fenêtre espérant qu’il fasse demi tour, qu’il  oublie  quelque  chose n’importe quoi, ses clopes, son portable, les clefs de chez lui. Elle.

Nue en appui sur cette vitre, son corps maculé d'un orgasme visible,  imprégnée de son odeur ,elle l’espère.

Une semaine, une de plus sans trop de contact.

Il est comme ça, libre, elle l’a choisi ainsi.

Un air s’impose à elle devant ses persiennes vieillies par le temps. « Fire on the floor », un masochisme musical des plus sadiques pensait- elle

 Pourtant rien ne doit changer, il vient et c’est pour elle l’essentiel.  Il a mis de la couleur, dans sa vie. Une couleur intense et passionnelle qui éclaire même ses journées de pluie...

Photo: Mickael Sauge

Photo : Sebtik
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